Mon métier – ma passion
Éprise des langues et des cultures, dès mon enfance j’ai rêvé d’une profession qui me permettrait de communiquer avec différentes personnes, de voyager et de découvrir le monde.
C’est grâce à mon long séjour dans un pays francophone que cette découverte a commencé et elle continue jusqu’à présent. Après le baccalauréat dans un lycée français en Russie, j’ai poursuivi mes études de lettres françaises (avec l’anglais en seconde langue étrangère). Ma scolarité était jalonnée de séjours en France (le premier à l’âge de 11 ans), ce qui a énormément facilité mon immersion linguistique et culturelle, une fois que je m’y suis installée. Durant ma formation, j’ai compris que je voulais exercer un métier qui demanderait une application pratique de mes connaissances linguistiques et socio-culturelles.
C’est à la fin de mon M2 en lettres françaises que j’ai appris l’existence de l’ESIT (l’Ecole Supérieure d’Interprètes et de Traducteurs rattachée à l’Université Sorbonne Nouvelle – Paris 3) et j’ai de suite voulu intégrer cette école et apprendre le métier d’interprète de conférence. Ma voie vers cette école et la profession n’a pas été facile et directe : avant d’y entrer j’ai fait un doctorat en linguistique française et j’ai enseigné le français en parallèle.
Cette expérience professionnelle et académique s’est révélée d’une grande utilité dans mon travail d’interprète :
1) Il faut toujours être pédagogue, expliquer à ceux qui écoutent ;
2) La recherche incite à s’intéresser à beaucoup de choses, à élargir voire à quitter de temps en temps son domaine, à être discipliné et méticuleux, et – très important ! – à travailler avec de grands volumes de documents en aspirant à l’exhaustivité.
Ma vision du métier
La formation exigeante et enrichissante à l’ESIT m’a ouvert les portes d’un métier magnifique. Mais vous me direz peut-être : qu’a-t-il de si particulier ?
A mon sens, l’interprète fait plusieurs métiers à la fois :
Acteur : en s’appropriant le discours qu’il/elle entend, l’interprète incarne celui/celle qui parle en ce moment | Mais sans pour autant « réciter » un rôle préétabli, à chaque instant on est confronté à un imprévu |
Pilote de course : l’interprète ne doit jamais se laisser distraire, car parfois il/elle prend sa décision en une fraction de seconde | Certes, on ne met pas nos vies en danger en roulant à 200km/h, mais souvent les enjeux sont vitaux |
Artiste : manier des langues représente une activité créative par excellence : il existe toujours de nombreuses manières de dire la même chose | En même temps, il faut de la précision et de la rigueur dans le choix de mots utilisés – tout comme une pirouette bien exécutée par un danseur classique ou une formule bien travaillée que l’écrivain couche sur le papier |
Chercheur : tout comme un scientifique, l’interprète doit être curieux, se tenir informé de ce qui se passe autour, faire preuve de l’ouverture d’esprit, apprendre au cours de sa vie | Mais il faut être très réactif et savoir vite changer de domaine d’exploration, en s’adaptant à la nature de la mission |
Journaliste : on aborde différents domaines, on côtoie différentes personnes, on voyage beaucoup | Mais on garde pour soi toutes les informations qu’on entend ! |
Au plaisir de travailler prochainement pour votre réussite!
Ils m’ont fait confiance
- Société Générale
- l’OCDE
- Actes Sud
- le Centre Culturel et Spirituel Orthodoxe Russe à Paris
- France Inter
- le groupe Schiever
- Amnesty International
- l’UIC
- Biologique Recherche
- Destination EST
- FranceAgriMer